Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Sommes-Nous ?

  • : Le site de Attac Villeneuve d'Ascq
  • : Site du comité local d'Attac France de Villeneuve d'Ascq (59) à destination des militants et sympathisants. Fondée en 1998, Attac promeut et mène des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, sociale, économique, environnementale et culturelle dans l’ensemble du monde. Attac est un mouvement associatif altermondialiste et d'éducation populaire reconnu par l'Etat.
  • Contact

Attac ...c'est aussi

retrouvez nous sur        Facebook

 

pour plus d'informations    contactez nous 

 

ou allez visiter le site      ATTAC France

Recherche

A noter sur vos agendas

 

Pour voir toutes les dates et informations détaillées,

Suivez le lien : 

 

L'agenda complet d'ATTAC VA 
 

 

radio ATTAC

retrouvez les émissions radio d'ATTAC Lille et d'ailleurs
Angle d'ATTAC sur Radio Campus 106,6 mhz 
Pourquoi y a-t-il si peu de Gilets Jaunes à Roubaix ! mobiliser les quartiers populaires !  20 avril 2019
Gilets jaunes, les raisons de la colère samedi 16 mars 2019

Économie, Social, Environnement, Anthropologie, .....       Et fin du Capitalisme!  invité Paul Jorion 16 février 2019

Deux mobilisations contre le réchauffement climatique et pour l'amélioration de la qualité de la vie en villePARC et la friche Saint-Sauveur et Le collectif transports publics gratuits en métropole lilloise. 19 janvier 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 07:41

Le MondeLes décisions récentes du gouvernement de contenir l'augmentation des prix du gaz ou de bloquer les prix de l'essence soulèvent la question de l'écart croissant entre les exigences démocratiques de court terme, comme celle de ne pas amputer davantage le pouvoir d'achat des Français, les réalités physiques - la raréfaction des matières fossiles conjuguée à une demande exponentielle des puissances économiques émergentes - et l'urgence climatique et environnementale.

V.Pichon.jpgL'Etat peut et doit protéger ses concitoyens de chocs externes ou des dérèglements du marché. Pour autant, il ne peut s'abstraire trop longtemps d'une réalité évidente : l'ère de l'abondance énergétique est révolue. Tout le monde, ou presque, en convient. Que l'on privilégie le nucléaire (la fusion n'étant pas pour demain), le fossile ou les énergies renouvelables, les prix augmenteront.

Comment, dès lors, l'Etat "stratège" peut-il mener la transition énergétique qui préviendra les chocs à venir et contribuera à répondre à l'urgence climatique ? Les impératifs de court terme, comme celui de préserver la compétitivité des entreprises, notamment en leur assurant des prix d'électricité maîtrisés, ne doivent pas occulter un débat de fond : celui de la stratégie énergétique, et plus largement celui de notre modèle de croissance. Les deux étant inextricablement liés.

L'énergie est aujourd'hui le sang de nos sociétés industrielles et modernes. Elle assure le fonctionnement de nos économies et participe indirectement au maintien et à la création d'emplois. Comment, alors, ne pas risquer la panne économique et la crise sociale face à l'augmentation croissante des prix de l'énergie ? La logique voudrait que, si l'on parvient à décorréler la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la demande énergétique, nous puissions perpétuer la machine économique tout en sortant du dilemme énergétique.

Au niveau mondial, cette décorrélation ne s'est jamais produite. La croissance des rendements énergétiques est restée inférieure à celle de la production mondiale. Résultat, plutôt qu'une décorrélation, nous réalisons une décroissance de l'intensité carbone de nos économies. C'est largement insuffisant pour relever les défis qui s'imposent à nous, et notamment celui de préserver un climat "vivable".

 

Notre génération n'a donc qu'un seul choix : celui de la rupture. La rupture avec notre modèle énergétique, et donc avec notre modèle de croissance. Plusieurs mesures pourraient permettre de nous orienter dans cette voie. La première doit amorcer la transition en supprimant progressivement les subventions aux énergies fossiles pour les réorienter vers l'isolation du bâti d'une part, responsable de 43 % de la consommation d'énergie finale en France, l'efficacité énergétique d'autre part, et vers les énergies renouvelables (centralisées et décentralisées) enfin. Le renchérissement des énergies fossiles devrait, lui, être contrôlé et prévisible par le biais d'un jeu de taxation afin d'envoyer des signaux clairs aux acteurs du marché.

La deuxième doit créer un mécanisme accélérateur par l'instauration d'une fiscalité "verte" qui taxe les consommations d'énergie carbonées. La taxe carbone est un exemple, qui soulève deux questions : son volet social et sa dimension européenne.

Enfin la troisième, pour que la rupture soit entière, consiste à encourager la réduction des consommations de matières dont l'extraction et la transformation nécessitent énormément d'énergie. La réutilisation des biens doit être encouragée, de même que le recyclage. Mais, pour aller plus loin, il faudrait adopter le même modèle que pour l'énergie, à savoir taxer la consommation de matières "premières" ou "nouvelles" pour la production de biens et de services, et primer les filières qui réutilisent et recyclent les matières "secondaires" en cycles fermés ou quasi fermés, comme dans la logique d'une écologie industrielle.

Cela étant dit, une réduction des consommations de matières passera nécessairement par une remise en cause des valeurs matérialistes qui dominent aujourd'hui nos sociétés au détriment du lien social, voire même du bien-être. Une diminution de la production de biens ne peut être exclue pour les sociétés qui ont déjà atteint des stades de développement élevés. Ce n'est pas pour autant une promesse de fin, bien au contraire.

Ce choix est possible et le débat actuel outre-Rhin sur la transition énergétique nous montre à quel point rien n'est aisé. Mais il est des choix difficiles que les populations sont prêtes à accepter à condition qu'ils leur soient exposés avec clarté, honnêteté, clairvoyance et optimisme. Espérons que ces questions seront au coeur du prochain débat sur l'énergie organisé par le gouvernement français et que les mesures qui s'ensuivront ne seront pas seulement "cosmétiques".

Vincent Pichon, BeCitizen.

Partager cet article
Repost0

commentaires