Notre ami et camarade à Attac Villeneuve d'Ascq, Michel Le Bras vient de disparaître. Il avait 65 ans en ce 29 novembre
2012.
Michel était né à Meaux le 16 janvier 1948.
Aîné d'une famille de 3 enfants (2 soeurs), d'un milieu social "modeste", son père a été ouvrier, puis contremaître dans une sucrerie. Ses parents tenaient à ce que leurs enfants
poursuivent au mieux leurs études.
Étudiant en sciences physiques à Saint-Quentin, puis à la Cité Scientifique de Villeneuve d'Ascq (Lille I), il épousa en décembre 1969 Michèle Guilbert *, étudiante en lettres.
Il poursuivit ses études en chimie et obtint un doctorat de 3ème cycle, puis un doctorat d'Etat en chimie.
Il travailla à partir de 1973 comme technicien puis ingénieur de recherche dans le domaine des matériaux polymères à l'Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Lille (ENSCL).
Il collabora à de nombreuses publications dans des revues scientifiques de haut niveau et participa à l'organisation de congrès scientifiques internationaux.
Dans ses dernières années d'activité, il fut responsable de la gestion des problèmes de sécurité et
d'environnement au sein de l'ENSCL, responsabilité qu'il prenait très à coeur en raison de la quantité de produits toxiques et potentiellement dangereux utilisés en chimie.
Il était très attaché à la Bretagne, terre d'origine d'une partie de sa famille.
Il aimait également passer des vacances chez des amis en Ariège. Lui et son épouse s'étaient découverts, il y a quelques années, un fort intérêt pour la généalogie et outre leur propre
ascendance, ils avaient fait des travaux de recherche sur les familles de l'Armentiérois au XVIIème et XVIIIème siècle.
Il est le père de 3 enfants Coraline, Robin et Nicolas (agés de 35 à 27 ans) et a 5 petits enfants.
Les dernières années de sa vie ont été assombries par la maladie, puis la perte de son épouse décédée en 2009 à 60 ans.
Michel était également un militant, mais un militant peu ordinaire. Dès ses premières
années d’engagement, il se tourne vers l’anarchie. Durant 40 ans il se réclamera de Bakounine et Proudhon avant de rejoindre le Parti de Gauche et ATTAC au moment où il prendra sa retraite de
la fonction publique.
Il avait décidé de consacrer celle-ci à la réflexion politique et au militantisme mais il n'a pu y donner sa pleine mesure en raison d'une maladie de plus en plus invalidante la
broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).
Syndicaliste, il a toujours été fidèle à la CFDT, de son premier emploi jusqu’à son
dernier jour, sans jamais partager les opinions philosophiques et religieuses majoritaires chez les syndicalistes de cette centrale ouvrière.
A ce titre, Il fut actif.au sein de son établissement mais aussi au niveau national, élu à plusieurs reprises à la Commission Nationale Paritaire de l'Education Nationale
chargée du personnel de recherche.
On gardera de Michel le souvenir d’une personnalité attachante, d’un militant sincère
animé d’une grande solidité dans ses convictions.
Il est décédé au service de réanimation de l'hôpital Victor Provo de Roubaix, ce 29 novembre.
* sans lien de parenté avec moi
Gérard Guilbert avec des compléments de Alain Carette.