22 novembre 2010
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Une classe sociale dominante internationalisée,
organisée et déterminée, contrôle l'appareil productif mondial et les Etats, pour les mettre au service de leurs intérêts. Ses membres, "la classe de Davos", constituent un monde où la
finance détermine l'économique qui détermine le social. Et la planète doit s'arranger avec cela. Susan George appelle à inverser l'ordre des priorités.
Chapitre après chapitre, elle dénonce, dans un style très pédagogique, les folies de la finance et l'injustice des inégalités croissantes (de revenus, mais aussi d'accès à la nourriture et à
l'eau). Elle pointe aussi les risques de conflit (inégalités, réfugiés environnementaux…).
Suit un long chapitre de propositions assez radicales: supprimer les marchés de produits dérivés, instaurer un écart de salaire maximum de 1 à 20 dans les entreprises, engager un keynésianisme
environnemental de masse, nationaliser les banques, taxer les riches, attaquer les paradis fiscaux, etc. Inutile d'attendre une révolution mondiale ou de rêver d'abolir les marchés, nous a
prévenus d'emblée la présidente d'honneur d'Attac. Face à la classe d'en haut, l'avenir dépendra de la mobilisation collective des classes d'en bas.
Susan George, Leurs crises, nos solutions, Albin Michel, 2010, 20 Euros, ISBN 978-2-226-20616-9.
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Bien vivre dans un monde solidaire
La croissance : un remède à tous les maux ! Tel est le discours martelé par nos dirigeants depuis des décennies, qu'il s'agisse de réduire le chômage, de régler le problème des retraites, de
résorber les inégalités ou de surmonter la crise écologique.
Et si la croissance n'était pas la solution, mais le problème ? Elle est désormais un facteur de crise, une menace pour la planète et un obstacle au progrès. Faut-il pour autant nous résoudre à
une austérité punitive ? Certes non, affirme Jean Gadrey, qui prône une société privilégiant le " mieux-être " et non le " plus-avoir ". Une société qui doit, et peut, viser le plein-emploi ainsi
qu'un haut niveau de protection sociale pour tous.
C'est le chemin d'une autre prospérité qui est ici proposé, plus juste, moins violente, et donc réellement durable.
Voir aussi des extraits de ce livre sur le site d'Alternatives Economiques
Jean Gadrey est économiste, professeur émérite à l'Université de Lille-1.
Membre du conseil scientifique d'Attac, il a publié Les Nouveaux Indicateurs de richesse (avec Florence Jany-Catrice, La Découverte, 2007) et En finir avec les inégalités (Mango, 2006). Il
collabore régulièrement au magazine Alternatives Economiques et à l'hebdomadaire Politis.
Adieu la croissance. Bien vivre dans un monde solidaire, Editions Les Petits Matins, ISBN 978-2-915879-78-0, 15 Euros.
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