À l’appel du Collectif « délinquants solidaires », trois jours de mobilisation les 8, 9 et 10 Février ont eu lieu dans toute la France. À Nice, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées devant le Palais de justice pour « la journée de soutien aux migrant·e·s et aux aidante·e·s »
Le verdict de Cédric Herrou est tombé, 3 000 euros d’amende sanctionnant la seule charge retenue : l’aide à des migrant·e·s pour passer la frontière. Selon les juges, la solidarité devrait s’arrêter à la frontière !
Cependant, en refusant de sanctionner les actions de solidarité (hébergement, nourriture, vêtements,...) la justice apporte un démenti aux positions réactionnaires des autorités politiques extrémistes locales.
La présence de la presse internationale à Nice témoigne de l’attention portée au-delà des frontières au positionnement de la justice française et à la mobilisation solidaire en faveur des migrant·e·s.
Les gouvernements européens ont fait le choix de la répression, par exemple :
autour de Vintimille, le renforcement des rafles qui permettent le renvoi massif des migrant.e.s dans le sud-est de l’Italie ; autour de Menton, les Mineurs Isolés continuent à être renvoyés à la frontière en dehors de toute procédure légale.
Cette politique inhumaine est la traduction d’un choix politique qui consiste à investir dans la répression plutôt que dans une politique d’accueil.
Ainsi en France, le coût des très nombreuses forces de l’ordre mobilisées aux abords de la frontière italienne est estimé à 700 euros par jour et par tête, alors que la prise en charge d’une personne dans un CAO (Centre d’accueil et d’orientation) est d’environ 37 euros par jour.
Attac exprime son soutien total aux migrant·e·s et aux citoyen·ne·s solidaires.
Commmuniqué de presse ATTAC France