A Lille, une action rassemblant plusieurs associations, syndicats, partis politiques et tous ceux qui s'opposent aux paradis fiscaux et à l'évasion fiscale a ciblé HSBC et BNP Paribas.
Bref compte rendu, photos, tract distribué ci-après
En ce 20 février 2015, les « riches » ont manifesté devant HSBC. Malgré la pluie et les forces de l'ordre qui barraient l'entrée de HSBC, les riches ont réclamé que HSBC accepte leur argent et le mette à l'abri en Suisse. Ils ne veulent pas que l'Etat leur prenne, ce serait trop injuste. Cet argent, c'est à eux, ils l'ont chèrement gagné en spéculant sur les marchés financiers. Ils ne veulent pas qu'ils servent à tous ces assistés que l'Etat aide tant. Heureusement que Junker, Draghi, Lagarde, Hollande, Valls, Macron et avant eux ce bon Nicolas, les comprennent.
L'administration fiscale est leur plus grand ennemi. Pourquoi paieraient-ils des impôts alors qu'ils contribuent déjà tellement au pays en engrangeant un maximum de profits. Profits dont ils font profiter tant de pays comme la Suisse, le Luxembourg, Jersey et Guernesey, les îles Caïman, et Singapour.
D'ailleurs ils ne sont pas seuls ces « pauvres » riches, l'Eglise les soutient, je parle de l'Eglise de la très sainte consommation. Leurs sermons nous font chaud au cœur.
Puisque les forces de l'ordre leur interdit l'entrée de HSBC, allons à la BNP Paribas. Elle a eu la prix du tricheur fiscal 2014. Elle est en tête du palmarès des banques française les mieux implantées dans les paradis fiscaux. Elle va encore gagner le 1er prix pour 2015. Et quel accueil à la BNP Paribas ! Les portes sont grandes ouvertes, pas de force de l'ordre devant l'entrée. C'est vrai que la pluie a redoublé et que la police s'est mis à l'abri dans leurs camionnettes.
Une grande journée que ce 20 février, l'argent des riches est à l'abri, il va pouvoir fructifier loin de l'administration fiscale.
Aux agences bancaires HSBC et BNP Paribas et à nos représentants au Parlement
STOP À L’ÉVASION FISCALE !
Le journal Le Monde et plusieurs médias internationaux ont récemment révélé un vaste
système d’évasion fiscale organisé par la filiale suisse du deuxième groupe bancaire mondial,
le britannique HSBC.
180,6 milliards d’euros auraient transité, à Genève, par les comptes HSBC de plus de
100 000 clients et de 20 000 sociétés offshore, entre le 9 novembre 2006 et le 31 mars
2007. Parmi ces clients on trouve des trafiquants d’armes ou de stupéfiants, des financiers
d’organisations terroristes, des hommes politiques, des vedettes du Showbizz, des icônes du
sport ou des capitaines d’industries...
Cette affaire HSBC, celle de la banque Suisse UBS, ou les révélations fiscales nommées
« LuxLeaks » au Luxembourg, montrent à quel point ces systèmes illégaux, dits « d’optimisation
fiscale » par ceux qui trichent, continuent de proliférer en Europe et à travers le monde.
La plupart des banques françaises possèdent des filiales dans les paradis fiscaux. La palme
revient à BNP Paribas qui possède 360 filiales dont 22 dans les îles Caïmans. Contrairement
à ce que les gouvernements successifs français et européens nous disent, les paradis fiscaux
existent toujours et la fraude fiscale prolifère plus que jamais.
Selon Antoine Peillon, grand reporter au journal La Croix, l’ensemble des avoirs français
dissimulés dans les paradis fiscaux représente 590 milliards d’euros. Selon le syndicat Solidaires finances publiques, les fraudes fiscales représentent un manque à gagner pour l’Etat
français de 60 à 80 milliards d’euros par an. La déperdition fiscale s’élèverait en
Europe à 1000 milliards d’euros par an.
Alors que les gouvernements successifs français et européens mettent en oeuvre, au nom de la
lutte contre la dette, des mesures d’austérité qui frappent les citoyens, des dizaines de milliards
d’euros échappent aux caisses de l’Etat. Nous demandons à l’Etat et à nos élus au Parlement une détermination sans faille pour lutter
contre ces pratiques frauduleuses, afin d’aboutir à l’éradication des paradis fiscaux et à une
harmonisation fiscale européenne.
Ceux et celles qui le souhaitent peuvent adresser cette lettre à leur agence bancaire et à leurs
parlementaires après l’avoir signée. Car, s’il est vrai qu’aujourd’hui la banque HSBC est sous
les feux des projecteurs, presque toutes les autres banques pratiquent massivement l’évasion
fiscale.
Pour en savoir plus : ciné-débat illustré par le film « Le prix à payer » au Kino de Villeneuve d’Ascq le 10 mars à 20h. et au Duplexe à Roubaix le 16 avril à 20 h.
INPS - Ne pas jeter sur la voie publique