Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Qui Sommes-Nous ?

  • : Le site de Attac Villeneuve d'Ascq
  • : Site du comité local d'Attac France de Villeneuve d'Ascq (59) à destination des militants et sympathisants. Fondée en 1998, Attac promeut et mène des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, sociale, économique, environnementale et culturelle dans l’ensemble du monde. Attac est un mouvement associatif altermondialiste et d'éducation populaire reconnu par l'Etat.
  • Contact

Attac ...c'est aussi

retrouvez nous sur        Facebook

 

pour plus d'informations    contactez nous 

 

ou allez visiter le site      ATTAC France

Recherche

A noter sur vos agendas

 

Pour voir toutes les dates et informations détaillées,

Suivez le lien : 

 

L'agenda complet d'ATTAC VA 
 

 

radio ATTAC

retrouvez les émissions radio d'ATTAC Lille et d'ailleurs
Angle d'ATTAC sur Radio Campus 106,6 mhz 
Pourquoi y a-t-il si peu de Gilets Jaunes à Roubaix ! mobiliser les quartiers populaires !  20 avril 2019
Gilets jaunes, les raisons de la colère samedi 16 mars 2019

Économie, Social, Environnement, Anthropologie, .....       Et fin du Capitalisme!  invité Paul Jorion 16 février 2019

Deux mobilisations contre le réchauffement climatique et pour l'amélioration de la qualité de la vie en villePARC et la friche Saint-Sauveur et Le collectif transports publics gratuits en métropole lilloise. 19 janvier 2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 08:55

A la prochaine CNCL, Coordination Nationale des Comités Locaux ATTAC, les 15 et 16 Novembre, les comités de Villeneuve d’Ascq et Lille tiendront un atelier : COP 21 : Enjeux et mobilisation.

Quelques éléments de présentation

L’autisme des politiques

Début novembre, le GIEC rendait un nouveau rapport toujours plus alarmant. Le constat est sans appel : le GIEC entérine l’origine essentiellement anthropique des émissions de GES : si nous continuons dans cette voie d’ébriété énergétique, nous aurons atteint en 25 ans les 2°C de réchauffement climatique au-delà desquels on risque « l’emballement ». Déjà les conséquences sont visibles et inquiétantes : évènements climatiques extrêmes, acidification des océans, montée du niveau des océans…

Il faut diviser au moins par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

Or, les émissions mondiales de GES ont augmentées de 60% depuis 1990.

Et la légère baisse en Europe est due à la récession et non à des mesures adéquates prises par les décideurs. De plus, la diminution des émissions restent largement inférieures au 1,3% par an nécessaire pour atteindre les objectifs fixés pour 2050.

Plus nous tardons à réduire fortement les émissions, plus elles se cumulent dans l’atmosphère et plus il sera difficile de tenir les objectifs.

Pourtant, le sommet « pour relancer la lutte contre les changements climatiques » organisé en grande pompe par Mr Ban Ki-moon en septembre dernier met en évidence la main mise des multinationales, même sur les politiques décidées à l’ONU. Les multinationales, responsables pour une très grosse partie de la catastrophe sont au cœur des processus de décisions et seront prioritaires pour financer les mesures à mettre en œuvre !

C’est une aubaine pour les plus gros pollueurs de la planète et les solutions fausses solutions qu’elles prônent visent à financiariser la nature et ainsi étendre leur richesse et leur pouvoir.

Déjà les « conférences pour le climat » de Varsovie et de Rio avaient été largement détournées de l’intérêt général par la présence active d’industriels du secteur des énergies fossiles et autres gros pollueurs, ce qui n’avait pas permis d’avancer des solutions efficaces pour lutter contre les dérèglements climatiques.

Lorsque le rapport du GIEC a été rendu, François hollande était en Alberta, et visait des contrats pour les entreprises françaises dans l’extraction des sables bitumineux, hydrocarbures des plus polluants et émetteurs de GES !

Les scientifiques affirment que nous ne pouvons pas brûler plus d’un tiers des hydrocarbures déjà connus : quelle incohérence !

La loi de programmation de la transition énergétique, après avoir été repoussée accouche d’une souris : pas de réel financement ; des solutions inadéquates : de la voiture électrique à la libéralisation des transports en autocars concurrençant le rail !

Cette loi est loin d’être à la hauteur des enjeux et c’est un bien mauvais signal à un an de la CPO21

De plus si les accords transatlantiques étaient signés (mais aussi tous les autres accords de libre échanges : AGO…) ils remettraient en cause toute velléité de réglementation de la part des états, affirmant ainsi le pouvoir des multinationales et leurs solutions financières et techno-scientistes.

Quel mépris pour l’humanité !

Les fausses solutions

  • Main mise de la finance

Depuis une dizaine d’années les marchés-carbone représentent le pilier central des politiques de lutte contre les changements climatiques, pilier qui s’est montré contreproductif.

D’une part le marché carbone a agi comme une aubaine pour les plus gros pollueurs par les permis « gratuits » qui ont été distribués aux sites industriels, leur permettant de continuer à polluer et laissant aux consommateurs les factures de mise en conformité.

D’autre part, une tonne économisée ici peut être relarguée ailleurs, ce qui s’avère être une catastrophe pour les pays les plus pauvres qui subissent les assauts des multinationales.

Les fraudes énormes sur ce marché carbone sont équivalentes à un gaspillage d’argent public, une fois de plus.

Ce système est un échec, ce qui ne l’empêche pas de servir de modèle pour les « compensation » environnementales.

Comme si une zone humide ou un littoral, riches de leur biodiversité pouvaient être substitués par une autre surface, parfois par des surfaces morcelées !

Les systèmes de « compensation » justifient le massacre des dernières zones humides ou des forêts par exemple au Testet où à notre Dame des Landes et permettent aux multinationales de mettre en place tous les grands projets inutiles et imposés que nous voyons fleurir partout sur la planète dans une folle recherche de croissance.

Donner un prix aux services rendus par les écosystèmes est une touche supplémentaire pour étendre la sphère de la financiarisation à celles du vivant, des espaces à « conquérir » et des services rendus par la nature et accroitre ainsi leurs pouvoirs et leurs profits.

Ainsi, les mécanismes REDD liés aux compensations de la déforestation (déforestation qui pèse lourd dans les émissions de GES) ont permis des projets comme « le projet holistique de conservation des forêts » à Madagascar financé par AIR France ! qui permet la préservation d’une surface de forêt pour justifier les GES émis par les plus riches, sans tenir compte des besoins des populations autochtones.

  • Les solutions techno-scientistes

Les multinationales trouvent des solutions pour garder le pouvoir, assujettir les peuples et polluer plus longtemps, faisant fi de la course contre la montre qui s’engage pour lutter efficacement contre les changements climatiques.

Monsanto tente d’imposer ses OGM partout sur la planète, ruinant par exemple les paysans les plus pauvres avec des plantes OGM stériles qui leur garantit un marché ou les plantes résistantes au round up ect… Cette agriculture est très gourmande en énergie fossile.

Les industries pétrogazières forent dans des conditions toujours plus dramatiques pour l’environnement : gaz et huiles de schistes (CH4 très puissant GES, 4 à 8% de fuites sur les puits américains ; 650 000 puits !), sables bitumineux, forages en eaux profondes…

Les nucléocrates ne sont pas en reste pour tenter d’imposer leurs engins (civiles et militaires) mortifères : EPR, ITER et autres superphénix ont absorbé les crédits recherche depuis des décennies au détriment de la recherche sur les énergies renouvelables.

On voudrait nous présenter la géo-ingénierie comme une solution miracle pour lutter contre le réchauffement : disons plutôt un plâtre, monstrueux par ses conséquences potentielles sur l’environnement, qui vise juste à permettre de polluer encore un peu.

Et cerise sur le gâteau, on nous parle maintenant d’agriculture intelligente, parallèlement aux modèles d’agro industrie qui tend à se développer (après l’usine 1000 vaches, la ferme 5000 porcs, voilà l’usine 250 000 poule, dans la Somme) !

On pourrait allonger la liste : nanotechnologies, révolution numérique…

Au vu de l’urgence, nous ne pouvons pas laisser la COP 21 se dérouler comme les précédentes, sous l’égide des grands lobbies qui refuseront toutes solutions qui ne leur permettrait pas de continuer leur business as usual !

Dans le monde entier, des luttes s’engagent contre cette folie croissantiste et le monde qu’elle laisse entrevoir et des alternatives à ce système commencent à voir le jour.

En France comme ailleurs, la croissance est de plus en plus décriée et des alternatives à ce système sont proposées : le mouvement des alternatibas, a récemment mobilisé plusieurs dizaines de milliers de personnes et a montré que des alternatives à ce système existent et peuvent être mises en place pour peu que les peuples reprennent le contrôle de leurs territoires et de leur vie (travailler, se déplacer, se nourrir, habiter….).

Leipzig a réuni cet été plus de 3000 décroissants qui portent eux aussi les alternatives concrètes depuis longtemps, preuve que le refus de leur croissance et du monde qui l’accompagne, commence à gagner du terrain.

Les peuples résistent et inventent d’autres mondes plus justes et plus soutenables.

La répression contre ces mobilisations, ici comme ailleurs donne à voir le triste spectacle de démocraties émoussées par une classe politique qui a confisqué le pouvoir au peuple et rechigne à le lui rendre.

Nous devons nous aussi faire en sorte que la mobilisation contre l’inaction de nos gouvernants soit une mobilisation d’ampleur ; il y va de la survie des générations qui suivent !

Quelles mobilisations ?

Nous proposons quelques pistes à mettre en débat

  • Attac est une association maintenant reconnue, avec des comités locaux sur tout le territoire. Il est souhaitable que les comités locaux s’engagent pour que la COP 21 soit une occasion de faire prendre conscience à nos concitoyens de la gravité de la situation et de l’urgence à agir vraiment.

Comment faire ? Peut-on mettre en commun des outils qui nous serviraient durant l’année prochaine à faire un maximum de ciné débats, d’actions de rue …. ?

  • Faire des actions assez tôt pour que la mobilisation soit maximale lors de la COP 21

Comment envisageons la mobilisation ?

Localement sur tout le territoire ? à Paris ?

Quelles cibles pour de grandes mobilisations populaires : les multinationales ?

Quel discours nous permettra de mobiliser vraiment, en ces temps de chômage et de désespérance ?

Même si bien sur on ne peut pas arrêter de décision dans cet atelier, il est important de commencer à réfléchir ensemble.

  • Comment Attac va se positionner par rapport à toutes les initiatives qui sont déjà en gestation dans les mouvements écologistes et anti-productivistes ?

(ou anti gaz de schistes ou anti grands projets inutiles et imposés…)

  • Et lors des grands évènements organisés traditionnellement par Attac, comment amplifier la mobilisation pour décembre 2015 ?

Nommer grand requins de l’année une entreprise pétro-gazière ? ou Vinci ? ou ?

Faire de l’université d’été, de l’alter-village… des temps forts pour la COP 21 ? Comment ?

Ou bien trouver d’autres temps forts pour informer et mobiliser ?

  • Comment Attac (avec d’autres organisations ?) peut agir sur les gouvernants pour tenter de mettre la pression nécessaire à des prises de décision qui tiennent compte des enjeux de cette conférence climat ?

Christine Poilly

Partager cet article
Repost0

commentaires